Je me souviens… c’était en 2022…

Je me souviens… c’était en 2022…
Illustration Pater Pecado

Je me souviens… c’était en 2022, il y a bien longtemps. Nous espérions tous alors sortir enfin de la fameuse pandémie de la COVID19. Ce virus a changé nos habitudes ; nous a fait prendre conscience que le travail au bureau, les voyages en avion, les discothèques… nous devions apprendre à vivre sans, vivre autrement, au moins pendant certaines périodes, dont l’on a bien vu qu’elles se répétaient régulièrement depuis. C’est cette année-là que je suis entré dans le métavers pour la première fois.

Nous étions donc en 2022, Facebook, le réseau social des parents, venait de changer de nom pour se renommer « Meta »… amplifiant du même coup le buzz autour des mondes numériques. Un peu comme le Big Data quinze années avant, le mot de « métavers » est passé de la sphère des geeks (les passionnés de technologies des années 1990-2000 après JC) à celle du grand public. Aujourd’hui, nous sommes en l’an 10 après IMV – Dix années se sont écoulées depuis l’interconnexion des métavers ; année que l’on considère comme l’an 1 de notre nouvelle ère. Nous ne parlons plus de Web 3… personne n’était d’ailleurs d’accord à l’époque sur la signification de cette numération. Mais en IMV+x, le nombre d’années métavériennes qui se sont écoulées de cette fameuse année de l’interconnexion – Mais je vous raconterai tout cela une autre fois.

En fait, en 2022, nous étions alors à l’ère du Minitel vs. celle des réseaux sociaux. Le Minitel… ce joli terminal de commande qui a permis à toute une génération de français de disposer d’un annuaire électronique… et a retardé le développement d’Internet dans l’hexagone… mais c’est une autre histoire. A l’époque du Minitel et des ordinateurs centraux des années 1960-1980, on dessinait des femmes dénudées sur l’écran, ou sur l’imprimante, à l’aide de caractères ASCII, car le dessin sur ordinateur n’existait pas.
En 2022 quand je me suis intéressé au métavers, c’était un peu la même chose. Je vous raconte !

Ma première incursion dans le métavers s’est produite sur SandBox. Un monde numérique essentiellement dédié aux jeux, mais qui commençait à se structurer. On y trouvait un plan du métavers, et des espaces à acheter. Je voulais alors en effet expérimenter l’achat d’un espace dans le métavers.
On se croyait bien sur Minitel ! Tout semblait pixellisé, et le cadastre de SandBox était un ensemble de pixels collés les uns aux autres. Certains semblaient avoir déjà investi dans des pixels virtuels comme Atari, mais beaucoup d’espaces étaient encore libres.
Mettre un pied dans ce métavers n’était pas simple ! Rien à voir avec aujourd’hui. Il vous fallait créer un compte sur SandBox. Mais pour cela il vous fallait connecter un portefeuille, même vide, de crypto monnaies. Et donc télécharger un composant additionnel à votre navigateur pour accéder à votre portefeuille. C’est clair que Madame Michu n’était pas prête à devenir propriétaire !
Nous en étions donc aux balbutiements. Heureusement les choses ont bien changé. Aujourd’hui, le métier d’agent immobilier consiste à trouver à chacun un espace de vie, de travail, de stockage, de promotion… dans le métavers. Sont apparus les notaires du métavers, les déménageurs, les décorateurs d’intérieur, les squatteurs… Tous ces services se paient bien entendu dans une de nos crypto monnaies qui a survécu.

Absolument pas orienté utilisateur final à grande échelle, le métavers de 2022 se méritait ! Tout comme les portraits sexy de femmes sur Minitel… Et l’on se demandait bien où tout cela allait nous mener. La même année sortait le film d’anticipation comique « Big Bug » de Jean-Pierre Jeunet. Il nous y décrivait un monde piloté et contrôlé par des robots. Heureusement, notre réalité a fait d’autres choix… quoique !
Autant vous l’avouer, ce n’est pas en ce jour de février 2022 que j’ai acheté mon terrain sur Sandbox. Je n’y comprenais rien. Il me faudra attendre d’autres expériences, que je vous raconterai.

A la semaine prochaine pour de nombreuses aventures dans le métavers, et à côté.