Le métavers d’entreprise : les conseils de Jamespot pour se lancer

Avec la crise sanitaire de 2020, le télétravail a connu une ascension sans précédent au sein des organisations. Aujourd’hui partie intégrante de la culture de nombreuses entreprises, nombreuses sont les organisations à avoir opté pour le travail hybride, mélange de présentiel et de télétravail.

Avec des collaborateurs plus éparpillés et mobiles que jamais, il est devenu indispensable pour les entreprises de mettre à la disposition de ces derniers l’ensemble des outils et des fonctionnalités nécessaires pour continuer à travailler dans de bonnes conditions : pouvoir exercer son activité mais également communiquer et échanger avec ses collaborateurs et équipes au quotidien.

Si les outils collaboratifs sont une solution de premier choix pour tout ce qui touche aux métiers et à la productivité individuelle et collective, le métavers s’impose comme une solution complémentaire très intéressante. Réunions d’équipes, échanges spontanés avec un collaborateur, formation, bref tous les aspects de la communication d’entreprise adaptés pour tous les collaborateurs quel que soit leur mode de travail (depuis les locaux de l’entreprise, de chez eux ou d’un espace de coworking) grâce à un outil engageant et accessible à tous

Quels sont les enjeux du métavers pour les entreprises ? Pourquoi et comment ce nouvel outil va-t-il révolutionner la communication et la collaboration ? Jamespot, éditeur de solutions collaboratives dans le cloud, apporte des explications.

  1. QUELS SONT LES DIFFÉRENTS USAGES QUE LE MÉTAVERS PEUT APPORTER À L’ENTREPRISE ?

Télétravail dans des bureaux virtuels : comment ça marche ?

Le métavers apporte son lot de nouveautés en termes de télétravail. Il permet notamment aux collaborateurs de se déplacer dans des espaces virtuels à l’image de bureaux numériques, le tout en temps réel : se déplacer d’une salle à une autre, croiser des collègues, lancer une conversation de groupe ou bien encore se rendre dans un espace calme afin de ne pas être dérangés… En leur permettant de voir directement leurs collègues connectés se balader et de les croiser au détour d’un couloir virtuel, le métavers permet ainsi de réduire l’isolement créé par le télétravail et de recréer le lien fragilisé entre individus et entreprise et ainsi de redonner du sens au travail collectif.

Le métavers permet de donner à nouveau corps à une culture d’entreprise disloquée en raison de l’éparpillement des collaborateurs.

Événements : Assister à un salon...

De nouvelles conférences, expositions ou des remises de prix peuvent également être imaginées dans le métavers. D’un point de vue environnemental et pratique, cette digitalisation répond à de nombreux problèmes comme l’accessibilité ou encore le coût de production du côté des organisateurs. On pourrait même imaginer des salons hybrides où certaines catégories professionnelles (CEO, CMO, CIO, CFO etc...) seraient conviées quand le reste devra se connecter au métavers.

Webinars, conférences, prospection et recrutements… Là aussi le Métavers peut être utile

De nombreuses plateformes permettent d’organiser des conférences, des présentations et des webinars sur des sujets professionnels variés. Le métavers offre de nouvelles opportunités en la matière, notamment en termes d’immersion (visite guidée d’un bien immobilier pour louer de nouveaux locaux, présentation d’un nouveau produit en 3D à des partenaires etc.).

Les formats classiques pourraient même être amenés à disparaître, au profit d’un format plus hybride mêlant à la fois la présentation webinar, l’aspect rencontre de la conférence et les questions-réponses des formations. De quoi donner lieu à des échanges plus approfondis et plus complets entre les marques et leur audience.

Certaines entreprises, notamment celles spécialisées dans la tech, pourraient même inviter leurs prospects à des présentations personnalisées, directement dans le métavers. De quoi donner une nouvelle dimension à la relation acheteur/vendeur et à l’activité commerciale dans son ensemble dans de nombreux secteurs d’activité, comme le marketing et la communication, la formation interne, le recrutement voire la publicité.

Bref, le métavers pourrait bien, à terme, affecter tous les points de contacts existants entre une organisation et son environnement externe.

Optimisation du service client

Si les chatbot et de nombreuses autres solutions d’automatisation du service client existent, le métavers pourrait s’avérer être un formidable outil pour renforcer la relation et le lien de proximité entre une marque et sa clientèle. A la manière d’un jeu vidéo que le joueur n’a pas besoin de quitter pour obtenir de l’aide en cas de problèmes, le métavers pourrait bien être un excellent moyen pour les entreprises d’assister et de guider leurs prospects dans la résolution de leurs problèmes. Un nouveau canal de support pour une relation client renforcée.

Pour certains secteurs, comme les services de téléphonie, les services internet et d’autres encore, les démonstrations et installations pourraient être largement facilitées.

Des solutions permettent déjà aux créateurs de jeux mobiles d’aider leurs utilisateurs directement dans le métavers en faisant un retour d’information et en signalant des bugs dans les applications et dans les expériences de réalité virtuelle.

  1. CONCRÈTEMENT COMMENT PRÉPARER SON ENTREPRISE POUR SE LANCER DANS LE MÉTAVERS?

Métavers 2D ou 3D ?

Les métavers 3D sont les plus immersifs. Dans la majorité des cas, ces outils nécessitent l’utilisation d’un casque de réalité virtuelle, afin de se projeter dans cet univers. Ce qui complique leur utilisation tant en matériel que dans l'aptitude à nous adapter à ce nouveau format. L’utilisation est délicate mais aussi et surtout, cela revient à payer un casque de réalité virtuelle pour chacun des collaborateurs, ce qui fait vite grimper la facture, en plus des problèmes d’accessibilité.

En outre, en raison de leur coût de développement et de l’investissement technologique nécessaire pour leur donner vie, les métavers 3D n’existent que dans une version unique et ne sont ainsi pas modifiables. Ce n’est pas le cas des métavers 2D, qui peuvent être aménagés par les utilisateurs comme bon leur semble, en jouant aussi bien sur la disposition des lieux que sur la charte graphique, rendant ainsi possible la personnalisation des bureaux virtuels à l’image de leur organisation.

Ne nécessitant pas de casque ou d’équipements particuliers, les métavers 2D se veulent moins immersifs mais plus pragmatiques et accessibles en particulier dans le cadre professionnel.

L’idée est donc avant tout de proposer aux organisations et professionnels des univers graphiques léchés, facilement accessibles aussi bien financièrement que technologiquement qui leur permettront de communiquer plus efficacement et de se rapprocher encore un peu plus grâce au numérique.

Le plus important pour l’heure n’est donc pas l’expérience visuelle et immersive mais bien l’expérience utilisateur et l’éventail d’usages auquel ce dernier a accès une fois dans le monde qu’est le métavers.

Définir ses besoins avant d’entamer une transition vers de nouveaux outils :

  1. Réunir l’ensemble de ses collaborateurs dans un outil de communication unique
  2. Organiser des réunions et des points collectifs
  3. Échanger et discuter en temps réel, que ce soit grâce à la visioconférence ou par messagerie instantanée
  4. Réduire la distance entre tous les collaborateurs quel que soit leur mode de travail
  5. Renforcer la culture d’entreprise et la circulation d’informations en interne
  6. Organiser des événements à distance aussi bien pour les collaborateurs que pour les acteurs externes (clients, prospects et partenaires.)

Dans le cas où l’objectif est plutôt d’optimiser les usages métiers ou la communication descendante de l’entreprise, il est alors plutôt conseillé de se tourner des solutions collaboratives plus classiques comme le réseau social d’entreprise ou l’intranet.

Notez que coupler un métavers d’entreprise à une plateforme collaborative dotée d’applications métiers est tout à fait possible et permet d’obtenir au final un écosystème entièrement dématérialisé. Gestion des documents (GED), création de partage de contenu, tableaux Kanban et gestion des projets, fonctionnalités RH (gestion des présences, etc...).

III. BON À SAVOIR

Nouvelle technologie oblige, plusieurs points concernant le métavers sont encore au stade de la réflexion voire du questionnement, notamment en matière de :

  1. Législation : que prévoit l’Union européenne sur la question de la sécurité des données, le traitement des datas les plus importantes ? Quel cadre juridique est-il possible de donner au métavers qui, rappelons-le, est un univers digital dans lequel absolument tout le monde peut éventuellement se connecter ?
  2. Fiscalité : quel cadre fiscal un gouvernement, l’Union européenne envisagent-ils de donner aux transactions B2B qui auront éventuellement lieu dans le métavers ? À ce jour, la question ne se pose pas vraiment, mais pourrait toutefois être amenée à vite s’imposer comme essentielle si d’aventure, les entreprises sont amenées à collaborer de manière toujours plus décentralisée et à proposer leurs services et produits directement dans le métavers.
  3. Inclusivité : Sur le papier, le métavers est un outil utilisable par tout le monde. Pour autant, certaines barrières doivent encore tomber, notamment chez les utilisateurs atteints de cécité ou de surdité. Comment les grandes entreprises de la tech pourront-elles remédier au problème ? Quelles sont les pistes étudiées et à quel horizon ces plateformes seront-elles accessibles à l’ensemble des individus, quel que soit leur handicap ?

Des questions qui n’ont bien sûr pas encore de réponses mais qui font partie des questions en suspens autour du métavers.

Par Alain GARNIER, fondateur de Jamespot